LA RÉSOLUTION DU CONGRES AMÉRICAIN SUR LE CAMEROUN

Appelez le gouvernement camerounais et les groupes armés à respecter les droits humains de tous les citoyens camerounais, à mettre un terme à toutes les violences et à engager un dialogue large, sans conditions préalables, pour résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

RÉSOLUTION

Appelez le gouvernement camerounais et les groupes armés à respecter les droits humains de tous les citoyens camerounais, à mettre un terme à toutes les violences et à engager un dialogue large, sans conditions préalables, pour résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Alors que de nombreux Camerounais anglophones se sentent depuis longtemps marginalisés par les actions et les politiques officielles du gouvernement camerounais, notamment l'abolition d'une forme de gouvernement fédéral, qui constituait la base constitutionnelle en vertu de laquelle les anglophones du Sud du Cameroun adhéraient à l'union et le remplaçaient par un État unitaire dominé par la majorité francophone;

Considérant que, à partir de la fin de 2016, les manifestations organisées par des avocats, des enseignants et des étudiants ont été violemment réprimées par le gouvernement camerounais, entraînant de nombreux décès et emprisonnements, notamment des journalistes, des enseignants, des avocats et un juge anglophone à la Cour suprême du pays;

Considérant que le conflit s'est intensifié à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre 2017, lorsque les forces de sécurité camerounaises ont brutalement réprimé des manifestants civils anglophones pacifiques, faisant des dizaines de morts et faisant plus d'une centaine de blessés;

Attendu que, en 2017, les séparatistes ont lancé une campagne visant à faire pression sur les autorités scolaires des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest afin de déclencher une grève dans le cadre du boycott du gouvernement camerounais, et auraient commencé à incendier des bâtiments scolaires, menaçant de violences ne pas se soumettre à un boycott et à des enlèvements contre rançon pour les enfants et les enseignants qui ont défié le boycott;

Attendu que de nombreux observateurs des droits de l'homme ont documenté des séparatistes armés assassinant des chefs traditionnels et ciblant des civils, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées, qui sont perçus comme soutenant ou travaillant avec le gouvernement camerounais personnel de la force;

Considérant que les forces de sécurité du gouvernement camerounais ont attaqué des installations médicales et des agents de santé dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest;

Attendu que de nombreux rapports crédibles émanant d'observateurs des droits de l'homme, dont le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, ont documenté le recours excessif à la force par les forces de sécurité gouvernementales à l'encontre de civils camerounais vivant dans les régions anglophones, notamment l'incendie de villages et l'utilisation de balles réelles contre les manifestants, les arrestations et détentions arbitraires, la torture, les abus sexuels et le meurtre de civils, y compris de femmes, d'enfants et de personnes âgées;

Considérant que le Département d'Etat a exprimé de sérieuses préoccupations quant à la manière dont le gouvernement a utilisé la force pour restreindre illégalement les droits à la liberté d'expression et à la protestation pacifique protégés par la Constitution camerounaise et le droit international;

Considérant que le gouvernement a accusé des journalistes, des militants sociaux et des membres de partis d'opposition politiques de crimes liés au terrorisme et les a poursuivis devant des tribunaux militaires;

Attendu que le gouvernement camerounais a arrêté le leader de l'opposition, Maurice Kamto, et environ 150 membres du parti du Mouvement de la Renaissance camerounaise à la suite de manifestations pacifiques tenues le 26 janvier 2019, les accusant de crimes pouvant entraîner la peine de mort et se présentant devant le tribunal militaire alors même que: ce sont des civils;

Attendu que le gouvernement camerounais a continué d'interdire les tentatives du Mouvement de la Renaissance camerounaise d'organiser des manifestations pacifiques et que la société civile a signalé que les forces de sécurité s'étaient immiscées dans les processus d'enregistrement des MRC à Yaoundé, Douala et Bafoussam en février 2019;

Considérant que le gouvernement camerounais a restreint à maintes reprises la liberté d'expression en coupant Internet, en harcelant et en arrêtant des journalistes, en refusant des licences à des médias indépendants et en intensifiant les attaques politiques contre la presse indépendante;

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